Et si, en cette nouvelle année, où 2+2+4 font 8, rondeurs et infini (oh! pourquoi pas, un peu de poésie par les chiffres plutôt que des statistiques), nous nous souhaitions l'abondance? A contre-courant de cette pensée de la concurrence qui nous inculque qu'il n'y a pas de places pour tous, seulement pour les meilleurs ou les plus méchants, et de cette pensée catastrophiste du manque à venir?
Notre corps est abondant. Il produit, il crée en permanence: nouvelles cellules, hormones, flux, peau qui se répare, cheveux qui poussent. Comme la nature. Avez-vous remarqué comme un petit lopin de terre donne pour un verger? combien de pommes il y a sur un pommier? combien de fraises on peut cueillir sur un seul pied? Non, vraiment, croire que l'on va manquer, c'est mal connaître la nature; c'est une angoisse de citadins modernes coupés d'elle et asphyxiés par les notifications, les pub, les twitt et le journal télé.
Oui, par contre, nous pouvons nous souhaiter cette année moins d'abondance de "choses". Moins consommer, moins acheter, moins jeter; réutiliser, réparer, acheter frais et de d'occasion pour les objets. On aura plus d'espaces pour le reste, tout le reste: de l'espace en nous, le coeur et l'esprit moins occupés, la vue moins encombrée, l'espace de nos maisons plus disponible pour ceux qui l'habitent et pour la lumière, pour ses rayons et leur danse.
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